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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 16:32

XI. Les adultes sont-ils des gens sensés et responsables ?

 

1.    Entre adultes

 

 

 

Comme tous les mardis et vendredis soirs, Papa se rend à son « Club », le lieu où les membres de l’Éducation nationale se retrouvent par affinités, qui pour jouer au bridge, qui à la belote, et autres jeux, le tout devant une bonne bière.

Dès qu’il arrive, Pierre Maréchal l’interpelle :

-Hello, Al ! Tu n’es pas en avance, dis-moi !

-M’en parle pas ! Entre Annie et les gosses, il y a des soirs où je ne sais plus où donner de la tête !ça va, toi, Pierre ?

- Très bien ! Surtout au club ! Alors, on se la fait cette partie ?

Deux autres amis se joignent à eux et c’est parti pour une distrayante partie de cartes.

Tout le monde interroge Al sur l’état de santé d’Annie, et ici, il est entre amis, il peut se décharger de ses soucis, en toute confiance :

-Oh ! C’est de pire en pire ! Les médicaments l’abrutissent complètement et ne l’empêche pas de boire. Elle est dans un état ! Je pense qu’elle va devoir retourner au Tromeur, malheureusement !

-Et tes enfants, Al ? L’interroge René, un ami de toujours, ils ne sont pas trop perturbés ?

-Anna, je ne crois pas : j’ai l’impression qu’elle vit sa vie et qu’elle se moque de sa mère comme de l’an 40 !

Toujours dans ses livres, ses disques, ses écrits, quand elle n’est pas dehors sur ses patins à roulettes. Et Annie me dit qu’elle est méchante avec elle, lui répond sans arrêt, lui désobéit. Bref, Anna s’en fout !

Mais Claude s’est totalement replié sur lui-même, ne sort de sa chambre que pour aller jouer avec sa sœur. Il ne parle presque plus.

-A propos d’Anna, fait Pierre Maréchal (le proviseur). Mademoiselle Kerspern a été bouleversée par sa dernière rédaction, et me l’a confiée. Je l’ai lue, et j’avoue que cela m’a fait quelque chose.

Le sujet était : « Racontez une de vos soirées »

 

Lis, Al, et ouvre enfin les yeux.

 

La rédaction d’Anna est, certes, pudique ; mais lorsqu’elle évoque l’absence de son père, les tourments que lui inflige sa mère, les conversations qu’elle a avec son frère...C’est plus que poignant, et criant de sincérité.

Et lorsqu’il lit la conclusion, Al se sent très mal à l’aise : Anna raconte que, de toute façon, il n’y a rien à attendre des adultes, puisque son père, dès qu’il a passé le seuil de la maison, se cantonne au rôle du père fouettard.

Et la fillette a terminé son devoir en écrivant :

 

 « Je me demande de plus en plus souvent, si c’est la peine de continuer à vivre : il suffirait d’avaler un des flacons de Maman, et je m’endormirais pour toujours, enfin tranquille !»

Lorsqu’il repose la copie, Al est blanc comme la craie. Jamais il n’aurait imaginé un tel mal-être chez sa fille, ni un tel climat à la maison en son absence. Et sa petite de 10 ans qui désespère déjà de la vie...Cette intention de suicide à peine voilée !

Il rend la copie à Pierre, sans un mot.

-Si tu veux mon avis, Al, d’après ce que je vois, et d’après ce que ses professeurs m’ont dit, Anna est une petite très fière, qui ne se plaint jamais, et qui fait des efforts pour se montrer toujours souriante.

Je pense qu’elle a une volonté de fer, et jamais elle ne se laisserait aller à pleurer et encore moins à se confier.

Mais Mademoiselle Kerspern, qui la connaît bien, a remarqué que, lorsqu’elle ne se sent pas observée, elle tombe le masque, et elle a, dans ces moments-là, une expression tragique. Comme « une biche aux abois » m’a-t-elle dit.

Je te ferai une copie du devoir et tu pourras ainsi le relire à tête reposée.

-Merci, Pierre ! »

Al est complètement déboussolé : il n’a rien vu, et a même activement participé au supplice d’Anna avec ses punitions !

-Al, si je peux me permettre encore un mot, fait Pierre : Anna a été particulièrement maltraitée au lycée, alors, tu imagines sa vie, si quand elle rentre...

Je pense que tu dois arrêter d’encenser Annie, et la faire hospitaliser. Et bon dieu, occupe-toi de tes gosses, donne-leur un peu de joie de vivre.

-Écoute, Pierre, j’ai cru bien faire. Je pensais qu’Anna avait besoin d’être sérieusement canalisée avec son tempérament de Slave je-m’en-foutiste ! Et je n’imaginais pas qu’Annie pouvait...

-Et si ! Annie pouvait et peut nuire ! ouvre les yeux, enfin !

Et au lycée, permets-moi de te dire qu’Anna n’a pas le comportement que tu décris ! Elle est rieuse en société, certes, mais tellement sérieuse quand elle est seule ! Et d’une maturité qui ferait presque peur ! Quand je parle avec elle, j’ai l’impression qu’elle a vingt ans, pas dix ! »

Al a du mal à terminer la partie de cartes, il est bouleversé. Sa toute petite ! Elle souffre, et par sa faute !

 

Il rentre plus tôt que d’habitude à la maison.

 

Tout est calme : Annie dort, Claude aussi. Il n’y a que de la chambre d’Anna que filtre un rai de lumière.

Il frappe à sa porte :

 

-C’est Papa. Je peux entrer ?

-Oui, je suis en train de lire.

Il l’embrasse affectueusement, s’efforçant de ne rien montrer de son trouble.


- ça va, ma biche ? Tu n’arrives pas à dormir ?

- Je n’arrive jamais à dormir tôt ! Si j’éteins la lumière, c’est parce que vous m’y obligez. Là, comme tu n’étais pas là, et que tout le monde dormait, j’ai rallumé et j’ai pris un livre.

- Tu vas essayer de dormir, maintenant ?

- Oui ? soupire la fillette, d’un air sceptique.

-Tu as des soucis ? De gros chagrins ?

Anna se ferme. Qu’est-ce qui lui prend, à Papa ? Depuis quand s’inquiète-t-il d’elle et de ses chagrin ! Pfffffff !

 

-Non, je n’ai rien, répond-elle presque sèchement.

Non mais, elle ne va pas lui faire des confidences, quand même !

Al est peiné de sa méfiance, mais bon, comment lui en vouloir ?

 

- Allez, ma belle ! J’éteins la lumière et tu me fais plaisir : essaie de t’endormir ! Bonne nuit »

 

 

 

2.     


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commentaires

S
http://sabnou.boosterblog.com/echange de +5 quotidien bon week end et tu es dans mes booster blog favoris
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C
ton histoire aurait elle une bonne fin???
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