Les chats
Je suis parfois étonnée de constater que certaines personnes, qui n’ont jamais eu de chats ni ne les ont côtoyés, leur manifestent une certaine répulsion, voire de l’hostilité.
Evidemment, il existe ici ou là des chats errants pas forcément sympathiques, faméliques, sales, même.
Mais c’est rarissime !
On a longtemps accusé le chat de véhiculer toutes sortes de maladies, et c’était vrai pour les chats errants ou coureurs. Et encore, là, si l’homme avait été propre et s’était lavé les mains, il n’y aurait pas eu de problèmes.
On l’a accusé d’être voleur, indifférent, égoïste. Et que sais-je encore.
Pour ma part, j’ai toujours eu des chats, chats de gouttière et chats de race, et je les ai toujours adorés et admirés.
D’abord, nos chats domestiques, aujourd’hui, sont des animaux sains ! Aux maîtres d’être sérieux et de compter dans leur budget les frais de vétérinaire : vaccins et divers.
Sinon, inutile d’adopter un animal…Et à fortiori, de se plaindre de lui !
Les pédiatres ont renversé la vapeur à leur sujet comme au sujet des chiens, et ils sont aujourd’hui favorables aux petits compagnons pour les enfants ; de même que les médecins recommandent cette compagnie aux personnes seules ou âgées.
Il est plus facile, lorsque l’on vit en appartement, ou que l’on est âgé, d’adopter un chat.
Plus propre qu’un chat ? Cela n’existe pas !
Avant un mois, le chaton est amené par sa mère à la litière et très tôt , il apprend donc à y faire ses besoins.
Au maître de veiller à ce que la litière reste propre.
De plus, il existe aujourd’hui des litières et des désodorisants en poudre qui annihilent totalement les odeurs.
Aucun problème de ce côté-là.
On parle aussi, pour désigner une toilette sommaire, de « toilette de chat » ; hé bien, si vous voyiez mes chats, c’est toute la journée qu’ils se lavent. Cela n’arrête pas.
Voleurs, les chats ? Il faut simplement les éduquer : lorsqu’ils sont chatons, avec leur odorat exceptionnel, ils sont tentés par tout ce qui sent bon sur la table : il suffit d’un « Non » catégorique, et vous n’aurez aucun problème.
Une anecdote sur les chats voleurs.
Lorsque nous étions petits, mes parents avaient une employée de maison, et, régulièrement, elle accusait notre chat d’avoir volé et mangé le steack ou le poisson.
Mes parents la croyaient ; pourtant, lorsque cette dame partit à la retraite, le chat ne vola plus rien : étonnant, non ?
J’ai lu, il y a quelque temps, dans un ouvrage vétérinaire, que les chiens avaient un maître (ou une maîtresse) et les chats un copain (ou une copine).
C’est tout à fait vrai.
Ma petite chienne est soumise et obéit, mes chats obéissent si cela coïncide avec leurs désirs.
Il paraît que le chat est le compagnon idéal des écrivains et des intellectuels ; je pense que c’est tout à fait vrai .
Tous mes chats ont toujours adoré mon bureau, adoré s’étendre sur les livres ouverts, aimé me regarder travailler .
Lorsque j’étais étudiante, mon chat s’installait sur mon bureau à côté de mes livres.
Et lorsque je mettais trop de temps à faire une version latine, il s’allongeait sur mon « Gaffiot », l’air de dire : « ça suffit pour aujourd’hui ! »
Et il semblerait que les chats s’attachent d’autant plus à vous que vous êtes indépendant, et là, vous suivent comme des toutous.
L’année dernière, nous allions à la voiture pour aller déjeuner chez mon frère, voilà mon Persan Utrillo qui arrive en courant et en miaulant : l’expression qu’il avait ! Mais alors, pas d’accord du tout.
J’ai dû le ramener à la maison, lui faire un câlin et lui offrir une friandise au poisson pour le calmer !
Qui a dit indifférent ?
Ma Siamoise et ma Sacrée de Birmanie me suivent partout dans la maison ; si je monte à l’étage, elles montent ; si je descends, elles me suivent.
Si je vais faire la sieste, les deux chattounettes et l’épagneule du Tibet s’installent sur la couette, blotties les unes contre les autres.
Le matin, la Siamoise attend que j’aie bu mon premier café pour me sauter dans les bras. Et là elle ronronne et me lèche.
La petite Sacrée, elle, s’installe alors sur mes pieds, et les lèche aussi.
Et mille autres moments de la journée dédiés aux câlins !
Et puis, c’est beau un chat, qu’il soit de gouttière ou de race : quelle élégance, quel regard, quelle incroyable souplesse.
Utrillo, mon Persan, était le plus beau chat que j’aie jamais vu : une fourrure incroyable, des yeux d’or, une bouille adorable, une mignonne truffe toute rose, et une allure impériale ! un vrai prince !
Les deux petites chattes, Vanille la Siamoise et Astrid la Sacrée sont aussi très belles.
Vanille est féline et se déplace comme un petit tigre, semble sauvage, mais ses grands yeux bleus tendres démentent cette allure de fauve apprivoisé.
Astrid, elle, toute blanche aux poils longs et aux immenses mirettes azur , est une petite boule de poils très attendrissante.
Elle peut vous faire craquer d’un regard, la charmeuse !
Bref, nos chats sont heureux et nous le font savoir ; nous les aimons et ils nous le rendent au centuple.
Les chats et moi ? Oh, une vieille histoire d’amour !
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